
Françoise Davoine et Jean-Max Gaudillière ont tenu à l’EHESS chaque année alternativement, pendant 40 ans de 1976 à 2013, un séminaire hebdomadaire intitulé « Folie et lien social ». Chaque année, il portait sur un auteur ayant un rapport direct avec la folie et les traumas.
Jean-Max Gaudillière parlait sans notes : ce livre est la transcription de ses séminaires (1985 à 2000) par Françoise Davoine.
« Folie et lien social » explorait les leçons de la folie conçue comme un mode de recherche sur des zones retranchées de l’histoire, et suscitant un transfert particulier à la fois dans l’expérience analytique et au contact d’auteurs. Folie de la guerre, des incestes, des trahisons, folie « politique » aussi, qui condamne au silence des faits historiques. Le rôle de l’analyste s’apparente alors à celui du « therapon » chez Homère.